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Valenciennes : transports gratuits pour les moins de 25 ans

Dans quelques mois, les transports du Valenciennois seront gratuits pour les moins de 25 ans. L’agglomération emboite le pas à Dunkerque, qui a relancé le débat de la gratuité des transports publics en septembre dernier.

 

VERS UNE GRATUITÉ TOTALE

L’annonce a été faite le 1er février par Anne-Lise Dufour, présidente du Syndicat organisateur des transports urbains dans le Valenciennois (SIMOUV) et maire socialiste de Denain.

Pour les familles concernées, l’économie « sera de l’ordre de 250€ par an », a-t-elle rapportée lors de la cérémonie de vœux. L’objectif est d’arriver à une gratuité totale des transports publics – mais impossible à mettre en place, selon la présidente, sans une aide de l’Etat.

 

L’EXEMPLE DUNKERQUOIS

C’est pourtant ce qui est à l’œuvre à Dunkerque depuis septembre dernier. Après trois ans de test le week-end, la gratuité a été étendue à l’ensemble de la semaine. A l’époque, le maire de la ville côtièrePatrice Vergriete expliquait sur le plateau de Dimanche en politique avoir pris cette disposition pour dynamiser le centre-ville et préserver la qualité de l’air. Dunkerque est alors devenue la plus grande ville d’Europe avec un réseau de transport en libre accès. Désireuse de se faire vitrine d’un modèle social apprécié des usagers, la ville a organisé dans la foulé les premières « Rencontres des villes du transport gratuit ». 

Suivant l’exemple dunkerquois, d’autres villes se sont lancées dans les transports accessibles sans bourse délier. A Calais, la gratuité totale est prévue pour 2020. La situation dunkerquoise a donné l’impulsion à d’autres villes pour se lancer, mais le modèle n’est pas nouveau. La première ville française à l’avoir expérimenté est Colomiers, en Haute-Garonne, qui a instauré la gratuité des bus en 1971. D’autres villes ont suivi, dont deux dans l’Oise : Compiègne et Chantilly. Depuis, les usagers d’une trentaine de villes peuvent utiliser gratuitement des transports.

 

LES GRANDES VILLES EN MARGE

Pour les plus grandes villes, comme Lille par exemple, la situation est plus complexe. Les habitants de la MEL ont vu le prix des transports augmenter en septembre dernier. Alors interrogé sur France 3 Nord-Pas-de-Calais, Damien Castelain, président de la MEL, estimait qu’à Lille, une tarification sociale était préférable. Le réseau lillois étant composé de bus, de métros et de trams, les coûts seraient trop élevés pour maintenir une qualité de service si les usagers ne payaient plus leurs tickets. Quant à Amiens, le développement des transports à titre gracieux serait dans les tuyaux. En 2014 déjà, c’était un enjeu des élections municipales de la ville picarde.

 

SOURCE

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