RUBIKA

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La semaine dernière avait lieu l’une des semaines intensives concernant le stop motion pour les étudiants en première année d’animation. Leur mission : Cinq jours pour réaliser un court-métrage en pâte à modeler de A à Z. Cette première approche de l’animation était l’exercice idéal pour exploiter les outils techniques et créatifs que les étudiants ont pu acquérir tout au long de cette première année. Nous avons recueilli le témoignage de l’intervenant en charge de l’exercice ainsi que le ressenti de deux élèves: Maxime et Nathan.

 

Marc-Henri Bouliez

 

Réalisateur et intervenant en stop-motion

 

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le stop motion et en quoi consiste l’exercice d’aujourd’hui ?

Le stop motion, ou animation volume en français, est une technique d’animation traditionnelle qui consiste à créer l’illusion du mouvement en animant un personnage en pâte à modeler dans un décor. Les étudiants ont une semaine pour écrire un scénario, fabriquer leurs éléments avec un sujet donné et réaliser un court-métrage.

 

Quel est le thème cette année ?

« Action, réaction », le film doit durer 30 secondes maximum car les élèves doivent plus se concentrer sur l’animation. Le thème est donc adapté pour qu’ils puissent créer une histoire courte.

 

En quoi pensez-vous que cela puisse être un exercice enrichissant pour les étudiants en première année d’animation ?

Au départ, c’était avec des deuxième année, on est passé aux étudiants de première année car c’est une première prise en main de l’animation pour eux. L’exercice est intéressant dans le sens où ils vont essentiellement travailler sur des outils numériques le reste de leur scolarité. Le stop motion leur permet donc de mettre « les mains dans le cambouis » et de fabriquer manuellement leurs éléments. Cela peut également donner des idées visuelles et stylistiques pour leur projet de cinquième année.

 

Qu’attendez-vous techniquement et créativement des étudiants sur cet exercice ?

On leur demande de répondre au sujet, d’être originaux et créatifs. Il faut avant tout qu’ils se fassent plaisir. Ils doivent trouver des moyens et avoir de l’ingéniosité pour retranscrire fidèlement leur idée. Ils ont besoin de ça pour éviter le décalage entre le storyboard et le court-métrage. Il faut aussi faire preuve d’une cohésion d’équipe pour que le projet fonctionne.

 

Maxime Bourstin et Nathan Medam

 

Etudiants en première année d’animation

 

 

Comment avez-vous connu RUBIKA ?

Maxime : J’ai regardé les classements, c’était l’école la plus intéressante pour moi car elle propose la spécialité effet spéciaux, contrairement aux autres.

Nathan : J’ai un pote qui était à l’école il y a 10 ans. J’étais en commerce l’année dernière et je voulais m’orienter vers l’animation. Ma mère m’a dit que si je voulais rentrer dans cette filière, je devais viser le top, je me suis donc renseigné sur les meilleures écoles.

 

Pourquoi RUBIKA et qu’attendez-vous de la formation ?

Maxime : Ce qui est cool, c’est qu’on est au quotidien avec des étudiants d’autres spécialisations, et donc d’autres compétences transversales. On n’est pas juste limité à l’animation, on touche aussi au jeu vidéo, au graphisme, etc…

Nathan : Moi c’est surtout pour le réseau, l’école est un moyen de rencontrer des personnes passionnées et d’enrichir mes connaissances auprès d’elle. Après, j’essaye d’apprendre et de progresser en parallèle chez moi.

Maxime : En plus, ce sont des professionnels qui viennent nous communiquer leur savoir, et pas seulement des professeurs qui se cantonnent au programme.

 

Pourquoi avoir choisi l’animation et quel est votre projet futur ?

Nathan : A la base je voulais faire de l’illustration, mais il y a peu de débouchés. Mes parents étaient de cet avis aussi, du coup je me suis tourné vers l’animation, qui est en plus une branche très réputée de l’école.

Maxime : Moi à la base, je voulais me lancer dans la photo, mais je n’ai pas eu le concours. Mes parents m’ont donc conseillé l’animation, qui n’interdit pas de se tourner vers autre chose par la suite. Avec les effets spéciaux, on peut faire du photo-réalisme 3D, ce qui se rapproche de ce que je voulais faire à la base.

 

Que pensez-vous des exercices proposés en général ?

Nathan : Celui-là est très cool, j’ai aussi adoré l’initiation au jeu vidéo.

Maxime : Les semaines intensives sont super intéressantes et motivantes, et elles permettent d’approfondir vraiment certaines thématiques. Sur les « jams » on est un peu plus limité par le temps et ça peut parfois être frustrant.

 

Que trouvez-vous intéressant dans l’exercice de stop-motion ?

Nathan : On peut réaliser un film de A à Z.

Maxime : Et on fait de l’animation !

Nathan : Oui c’est vrai, on en fait peu en première année car on apprend les bases. A la fin, on a un produit fini qui rend bien.

Maxime : En un seul projet on peut vraiment toucher à tout : pré-production, post-production etc., c’est un projet complet qui est assez satisfaisant quand on voit le résultat final.

 

Quelle est l’idée de votre film et comment l’avez-vous trouvée ?

Maxime : On trouvait ça stylé de faire un film dans l’espace et ça collait bien au thème « action, réaction ». C’est l’histoire de Bobby, un astronaute en quête de la vie, qui va découvrir une fleur sur une planète et, poussé par son instinct d’Homme, va l’arracher, c’est là que le twist apparaît.

 

Comment gérez-vous la réalisation et le travail en groupe ?

Maxime : On a un groupe ou on peut se répartir les tâches facilement, Nathan et moi on s’occupe déjà de la post-production pendant que les autres finissent les prises de vue. Ensuite on fera l’étalonnage des couleurs et les incrustations.

Nathan : On décide tous au niveau de la réalisation et la pré-production. Le groupe s’est créé naturellement parce qu’on s’entend bien, du coup, le groupe fonctionne bien.

Maxime : Oui on s’entend bien et le projet motive tout le monde je pense.

 

Rencontrez-vous des difficultés ?

Nathan : Sur certains plans, notamment au niveau des raccords avec le fond vert.

Maxime : Quatre groupes travaillent en même temps donc il faut gérer la partie logistique et organiser l’utilisation du matériel disponible, ce n’est pas toujours facile, chaque groupe essaie de faire le max pour son film.

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